La société girondine Hace a développé une machine innovante capable de générer de l’électricité à partir de l’énergie des vagues. Bien que le projet suscite l’enthousiasme en raison de ses avantages écologiques et économiques, la start-up rencontre des difficultés à obtenir des financements.
L’idée de produire de l’électricité grâce aux vagues est séduisante pour son impact positif sur l’environnement. Jean-Luc Stanek a fondé l’entreprise Hace en 2013 avec pour objectif de révolutionner le domaine des énergies renouvelables en utilisant la houle pour produire de l’électricité décarbonée. Cependant, la start-up éprouve des difficultés à attirer des soutiens financiers.
En dépit de ces défis, Hace a réalisé des tests en mer au large du Croisic (Loire-Atlantique) pendant trois mois en 2023. Ces essais ont démontré que le prototype industriel de l’entreprise est capable de produire de l’électricité dans toutes les conditions météorologiques, même avec de petites vagues. Malgré deux tempêtes entre avril et juillet, le démonstrateur a prouvé son efficacité.
Le projet a nécessité des investissements considérables, avec trois millions d’euros déjà injectés, dont un million pour un prototype en 2018 et près de 900 000 euros pour le modèle le plus récent. Plus de 90% des financements proviennent du secteur privé, selon Thierry Millet, associé de Jean-Luc Stanek. Actuellement, Hace est en phase de levée de fonds avec l’objectif ambitieux de collecter 20 millions d’euros pour ouvrir sa première usine.
Thierry Millet souligne l’importance de concrétiser ce projet et met en avant les avantages de la technologie développée par Hace. Le concept repose sur la transformation des mouvements de la surface de l’eau en flux d’air à l’intérieur de modules, qui est ensuite converti en énergie électrique. Hace promet une rentabilité financière attractive (moins de 30 euros le MWh) et un bilan carbone remarquable (1 gramme d’équivalent CO2 par KWh). De plus, le prototype, avec une hauteur de 2,5 mètres, est pratiquement invisible une fois déployé en mer.
Le fondateur de Hace, Jean-Luc Stanek, ancien dentiste, a eu l’idée de cette technologie en observant le phénomène des “souffleurs” à La Réunion, où des jets d’eau de mer jaillissent du sol à intervalles réguliers. Après l’accident nucléaire de Fukushima, Stanek décide de trouver des moyens alternatifs de produire de l’électricité de manière décarbonée et moins risquée pour l’environnement. Il se forme en autodidacte en mécanique des fluides et en résistance des matériaux, et se consacre entièrement à son projet, quittant son emploi en 2017 et vendant sa maison familiale.