L’Agence fédérale allemande des réseaux a annoncé aujourd’hui les lauréats d’un appel d’offres portant sur une capacité éolienne offshore de 5,5 GW en mer du Nord. Le groupe énergétique RWE AG (ETR:RWE) a remporté le marché pour deux sites d’une capacité combinée de 4 GW.
Au total, cinq offres ont été soumises pour les trois sites préalablement étudiés, situés à environ 110 km au nord-ouest de l’île de Borkum, près de la frontière de la zone économique exclusive néerlandaise : une offre pour la zone N-9.1 et deux pour les zones N-9.2 et N-9.3.
RWE a été retenu pour les zones N-9.1 et N-9.2, d’une capacité de 2 GW chacune. Les deux parcs éoliens devraient être opérationnels respectivement en 2030 et 2031. Le troisième site, d’une capacité de 1,5 GW, a été attribué à Waterekke Energy GmbH, une société liée à Luxcara, dont le siège est à Hambourg. Ce parc éolien devrait être mis en service en 2029.
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Les trois sites ont fait l’objet d’une étude préliminaire par l’Agence fédérale maritime et hydrographique (BSH), qui a notamment recueilli des données sur l’environnement marin, les conditions du sous-sol et les paramètres éoliens et océanographiques. Les lauréats des appels d’offres n’auront pas à réaliser ces études.
Outre la volonté de payer pour la zone concernée, le processus de sélection comprenait des critères tels que la décarbonisation de l’expansion offshore et l’utilisation de technologies de fondation respectueuses de l’environnement.
Contrairement au premier appel d’offres sur l’éolien en mer de cette année, le montant total de l’appel d’offres n’a pas été révélé. Les lauréats de l’appel d’offres ont droit à une procédure d’autorisation de planification pour la construction et l’exploitation d’éoliennes, ainsi qu’à un droit de raccordement et à une capacité de connexion au réseau.
L’association allemande de l’éolien en mer BWO a félicité les lauréats et s’est réjouie de l’attribution d’une capacité éolienne en mer supplémentaire de 5,5 GW. Toutefois, son directeur général, Stefan Thimm, a critiqué l’Agence fédérale des réseaux pour le manque de transparence de l’appel d’offres.
“Je regrette que l’Agence fédérale des réseaux ait décidé de ne pas publier le montant total de l’appel d’offres. J’aurais souhaité plus de transparence. Il est important de comprendre dans quelle mesure l’énergie éolienne en mer contribue à résoudre des problèmes de société tels que l’extension des réseaux ou la protection de l’environnement marin”, a déclaré M. Thimm.
“Le fait que seules cinq offres aient été soumises pour les trois zones annoncées est, à mon avis, un signal d’alarme. L’aménagement des zones destinées à l’éolien en mer garantit très peu d’heures de pleine charge dans cette zone. Cela prive cette technologie de sa grande force et la rend moins attrayante pour les investisseurs”, a ajouté M. Thimm.
