Une équipe de scientifiques sud-coréens travaille sur un nouveau type de riz qui incorpore des cellules animales dans sa constitution, offrant ainsi des protéines supplémentaires aux consommateurs. Cet aliment hybride a été conçu pour répondre au problème de la malnutrition dans les pays en développement et pour offrir une nouvelle alternative à l’industrie de l’élevage.
Le processus de développement de l’hybride “riz-viande” a été publié dans la revue Matter de Cell. L’aliment est recouvert d’un nanocoating d’enzymes de poisson et de cellules bovines. La céréale a une couleur rose noisette et peut être préparée de la même manière que le riz conventionnel.
Ce nouveau type de riz a une teneur plus élevée en matières grasses et en protéines que le riz traditionnel. Ces avantages s’ajoutent au profil nutritionnel de la céréale, qui comprend des calories, des glucides, des minéraux et des vitamines. En 2024, les scientifiques n’ont réussi à ajouter que 7 % de matières grasses et 9 % de protéines animales dans 100 grammes de riz hybride.
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Des aliments plus sains à moindre coût
Jusqu’à présent, aucune indication négative n’a été signalée pour les aliments de laboratoire. Selon les experts, la consommation de céréales roses équivaut à manger 100 grammes de riz pour un gramme de poitrine de bœuf. Bien qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour parvenir à l’aliment idéal, le processus de nano-enrobage ne peut être perfectionné qu’aujourd’hui.
Créer du riz avec de la viande est moins cher que d’acheter la source de protéines séparément. L’équipe estime qu’un kilogramme de riz enrichi coûte 2,2 dollars. C’est beaucoup moins cher que d’acheter un kilogramme de bœuf (14,8 dollars par kilogramme). Il est essentiel de maintenir le coût de la production d’aliments hybrides à un niveau bas si l’on veut qu’ils soient utilisés dans les communautés en développement.
Les chercheurs sont motivés par leur stratégie nutritionnelle tournée vers l’avenir et espèrent qu’avec le temps et des recherches supplémentaires, leur riz hybride pourra être utilisé comme complément pour les communautés souffrant d’insécurité alimentaire, comme nourriture pour le personnel de l’armée et pour atténuer l’impact environnemental de l’industrie de l’élevage pour la consommation humaine.
L’industrie de la viande sous contrôle
La demande croissante de protéines dans des sociétés de plus en plus grandes a mis l’industrie de l’élevage sous contrôle. L’homme aura besoin de plus de nourriture, mais il y a de moins en moins de terres disponibles pour le bétail, et les émissions de méthane produites par le marché de la viande ne peuvent plus être ignorées. Au rythme actuel, l’élevage contribuera à l’augmentation de la température mondiale.
La viande cultivée est apparue comme une proposition pour répondre aux défis nutritionnels de l’avenir, comme en témoignent les galettes de viande cultivée et les efforts pour donner du goût aux steaks. Bien que prometteuse, l’industrie de la viande artificielle est déjà confrontée à des campagnes de dénigrement visant à effrayer les consommateurs curieux.
Une autre option pour réduire les gaz à effet de serre émis par le bétail est la modification génétique pour produire des spécimens qui expulsent moins de méthane. L’entreprise Semex prépare l’arrivée de la première génération de vaches moins polluantes, en sélectionnant au préalable le matériel génétique adéquat.
